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AB HOC ET AB HAC, loc. adv. lat.
Étymol. − 1. Fin xves. d'abac ou d'aboc « d'un côté ou de l'autre (d'un point géogr.) » (Anc. poés. franc., IV, 138 ds Hug. : Je responds, Si Bon Temps peut passer les pons, Qu'il viendra d'abac ou d'aboc, De deçà ou delà des monts); 2. 1578 (1reéd.) « à tort et à travers, au hasard » (H. Estienne, Nouv. Lang. Franc. italian., II, 294 ds DG : Je ne trouve pas que cette façon de parler sente plus son collège que quand on dit : il en prend ab hoc et ab hac, laquelle toutefois est fort usitée). Selon Littré Suppl. viendrait d'une chanson latine d'étudiants allemands. Expr. lat. signifiant « de celui-ci et de celle-là », formée de la prép. ab (voir à) et des formes pronom. hic, haec à l'ablatif. HIST. − Stab. sém. de cette loc. fam. dès l'orig. (arg. scol.) qui a connu l'essentiel de sa vitalité av. le xixes. et qui se rencontre princ. dans des écrits en vers. xviies. : Icy gît M. de Clezac, Qui baisoit ab hoc et ab hac. Ménage, Poésies (Rich.). Il se pendrait plutôt que de ne parler pas, Mais ab hoc et ab hac, sans bien savoir la chose. Th. Corneille (Besch. 1845). xviiies. : Il décide de tout et ab hoc et ab hac. Laffont, Trois frères rivaux, sc. 2, 1713 (DG). Attestée également ds Désaugiers et Millevoye (cf. ex. ds Lar. 20e). Par la suite, elle est citée par les lexicogr.; encore ds Ac. 1932; absent de Lar. encyclop.